Kaili Blues, sorti en 2015, est le premier long métrage du
réalisateur chinois Bi Gan, qui fait partie de cette caste de
cinéastes cultivant la lenteur et venant défier les conventions
narratives préétablies.
Le film suit Chen, vivant dans la ville de Kaili et qui va partir à la
recherche de son neveu disparu, dans un voyage hors du temps,
dépassant le cadre du passé, du présent et du futur. Le film est
d’une audace formelle extraordinaire avec son plan séquence
de plus de 40 minutes, apportant une atmosphère magique,
poétique et onirique. En regardant ce film, le spectateur aura
l’impression de rêver et flotter dans une autre temporalité.
Par la suite, Bi Gan a réalisé Un grand voyage vers la nuit, film d’une audace formelle encore plus
forte.
Le réalisateur vient de recevoir le prix du jury à Cannes pour son dernier film : Resurrection. Sera-t-il
aussi bon que ses deux films précédents ? À suivre au cinéma de Rieupeyroux …