Les témoignages des détenues du centre
pénitentiaire d'Odessa dans l’Ukraine d’avant
la guerre nourrissent la première fiction du
documentariste slovaque qui tourne ensuite
dans cet établissement, avec de vraies
prisonnières et leur surveillante principale.
Seul le premier rôle, celui de Leysa, est tenu
par une actrice professionnelle : Leysa est
condamnée pour le meurtre de son mari. Elle
donnera naissance à son fils dans la prison et
pourra rester près de lui pendant trois ans avant
de s’en séparer pour finir de purger sa peine.
Iryna est, elle, la gardienne de cette section de
l’établissement pénitentiaire où sont détenues les futures mères et les jeunes
mamans.
Le film s'intéresse à ces femmes pour la plupart meurtrières, en tant que mères.
De ce parti-pris de vérité, de cette observation quasi anthropologique de la vie
dans cette prison particulière, résulte un parfait équilibre entre fiction et réalité.
Le récit du film échappe aux espaces contraints de ce lieu et aborde les questions
inhérentes à la condition humaine de ceux qui vivent derrière les barreaux :
celles de l’attachement, du lien, de la séparation, de l’impact du destin sur la
génération suivante. À découvrir !