Dans une classe, un élève chahute. Personne ne dénonce
le coupable. Sept élèves sont expulsés, parmi eux, le
fautif. Le film propose deux possibilités :
Cas n°1 : il est dénoncé par ses camarades et les autres
retournent en classe.
Cas n°2 : il ne l’est pas et tout le monde est puni et
passe une semaine dans le couloir.
Abbas Kiarostami projette ces deux saynètes à des adultes, une à la fois, et leur demande ce
qu’ils en pensent. Parmi les personnes interrogées, il y a des figures connues de la société
iranienne ainsi que de la révolution de 1979, comme le responsable du parti communiste
iranien (Tudeh) emprisonné et mort depuis, ou le premier ministre des affaires étrangères du
gouvernement révolutionnaire, fusillé ensuite pour trahison.
Interdit en Iran, la sortie de ce film en France est un acte précieux. Car cette galerie de
personnages, leurs réflexions, trouvent une résonance singulière aujourd’hui et donnent,
rétrospectivement, à ce film une valeur historique inestimable...