Nous sommes en 2015. La famille Badri a fui
Beyrouth, submergée par une interminable
crise des déchets. Elle s’installe dans un lieu
idyllique, en montagne, à l’écart de la pollution
et des troubles de la capitale. Dix ans de vie
en autarcie s’écoulent, heureux. Mais leur vie
va être anéantie par la construction d’une
décharge ultramoderne sur… le terrain qui
jouxte leur propriété !
Les ordures s’entassant sur le pas de leur porte,
les tensions et les non-dits refont surface au sein
de la famille : la pourriture n’est pas seulement
au-dehors. Ne pouvant plus ignorer le monde
qui les entoure, leur rêve d’autarcie va être mis à l’épreuve : « Être libanais, c’est
avoir des cicatrices ouvertes et, ce qui nous réunit, c’est une douleur extrême
de perte mais aussi un désir de reconstruire. (...) La tentation de l’exil est très
présente au Liban depuis longtemps. Si aujourd’hui, au Liban, tout est difficile,
même les choses les plus simples, partir aussi est difficile. » Mounia Akl