Film ethnographique à la croisée du drame, de la fable et du documentaire, Le chant de la forêt nous emmène au coeur du Brésil, dans l’état du Tocantins, sur les terres des indiens Krahôs où il a été tourné avec la collaboration de ceux-ci, les deux auteurs ayant vécu en immersion dans la tribu pendant neuf mois dans le village appelé Pedra Branca. Ce soir, dans la forêt qui encercle le village, le calme règne. Le jeune Ihjãc (Henrique pour l’état civil brésilien), déjà père d’un enfant, marche dans obscurité. Il entend le chant de son père disparu qui l’appelle. Il est temps pour lui d’organiser la fête funéraire qui doit libérer son esprit et mettre fin au deuil. Mais, bien qu’habité par le pouvoir de communiquer avec les morts, Ihjãc refuse de devenir chaman et essaye d’échapper à son destin en partant vers la ville pour y trouver, peut-être, la solution à son problème. Mais au terme d’un séjour chaotique, il va plutôt se confronter à une autre réalité : celle d’un indigène dans le Brésil d’aujourd’hui.
Cette oeuvre stimulante offre une réflexion poétique sur la survie des cultures indigènes.