Sous le ciel de Koutaïssi, à l’été 2018, été de
la coupe du monde de football, l’histoire ou les
histoires prennent leur temps. Elles prennent le
temps du cinéma, sur la ville qui fut, à plusieurs
reprises, la capitale de la Géorgie.
Aleksandre Koberidze, dont c’est le deuxième long
métrage, révélé à la Berlinale 2021, nous entraîne
doucement dans une langueur de vacances. On
observe de loin, on se rapproche, des histoires
s’amorcent, un coup de foudre, des enfants, des
adultes, même des chiens passionnés de foot,
des personnages qui racontent comment c’était
avant, une équipe de cinéma en tournage, la brise
qui se faufile dans les rideaux, le Rioni qui descend du Caucase et rafraîchit le film,
et bien sûr, une histoire d’amour dont on ne sait pas si elle survivra au sortilège.
Une bande son sur mesure signée David Koberidze, le frère d’Aleksandre
Koberidze, fait de ce film un hommage au cinéma qui n’est pas sans rappeler La
Flor de l’Argentin Mariano Llinás que nous avions montré en 2018.